On dit que les cuvées à petits prix (moins de 5 euros la bouteille) créés par les cavistes grossistes ne valent pas tripette. Gustativement parlant, les critiques professionnels trouvent celles-ci sans intérêt et les envoient direct au purgatoire pour expiation des péchés; et ils n’ont pas tort puisque la qualité de ces cuvées est bien souvent sacrifiée sur l’autel du prix et des grands coups / coûts marketing mis en place pour attirer le consommateur néophyte qui tombera volontiers dans le piège du produit d’appel lorsque sonnera l’heure de l’apéro du samedi soir, et qu’il faudra bien se décider rapidement pour ne pas être en retard chez Jean-Mi, le roi de l’apéricube. A 3€ la bouteille, que valent vraiment les Grumes de Nicolas ?
Picrate party. Vous imaginez donc mon état mental, ma mine déconfite et mon regard totalement circonspect (ascendant perplexe) au moment de déboucher et de tendre mon verre aux dernières créations maisons du caviste Nicolas aka « Les Grumes » à 3€ la bouteille… Et bien, surprise, la soirée ne fût pas celle attendue !
United colors of Nicolas. Cette nouvelle gamme se décline en 3 couleurs, rouge, blanc et rosé car oui, à l’heure de l’apéro il en faut pour tous les goûts. A la dégustation, c’est moins douloureux que prévu et la surprise est plutôt positive (on partait de loin), attention je pèse mes mots, ne vous attendez pas à un grand vin (si on trouvait du Mouton Rothschild à 3 balles ça se saurait), entendez plutôt par là que nous sommes face à des vins simples, vifs et pas prises de tête. C’est léger (voire trop pour moi) mais ça goulaye franchement et le fruit prend le pas sur tout le reste. Du vin facile pour se mettre le pied à l’étrier. Il est amusant de goûter les 3 vins, rouge, blanc et rosé car on y retrouve la même accessibilité.
Pelle ou râteau ? Les Grumes en fait, c’est comme une relation Tinder, une fois que tu as trempé les lèvres, tu passes à une autre. Mais ce qui est sûr, c’est que les grands amoureux du vin passeront leur chemin à moins de vouloir vivre de nouvelles expériences…
Santé !
Paul
Août 1, 2016
mais donc on parle bien de vulgaire vin en vrac, sans cépage/année clairs, avec selon les bouteilles différentes provenances selon le prix qui varie ?
HH
Nov 9, 2016
J’imagine que l’absence totale de la moindre indication sur l’étiquette fera que les « mélanges » varieront à l’envi et selon les prix des cépages de base. Néanmoins le rouge se boit en effet pas mal (sur un gros apéro basique). Ça attaque bien moins qu’un ballon de rouge au comptoir (parisien) pour le même prix.