Edouard Borie

Cela fait à présent 8 ans que la semaine du Fooding est un évènement incontournable pour les amateurs de gastronomie. Qu’est-ce que c’est?

Commençons par une définition simple du terme « Fooding« . Fooding est formé par deux mots anglais food qui signifie nourriture en anglais, et  feeling qui peut être interprété comme le fait de ressentir.

La fusion de ces deux termes évoque le ressentis par la nourriture.

A l’origine de ce néologisme, le français Alexandre Cammas, un journaliste et aussi chroniqueur culinaire pour  « Le nouvel Obs« .

L’objectif du fooding est de se s’éloigner des conventions traditionnelles du monde de la gastronomie, pour que les grands chefs aient la possibilité d’exprimer librement leur créativité, en faisant preuve de modernité et cela sans contrainte.

Le fooding se pose comme un ré-unificateur de toutes les tendances gastronomiques, que ce soit la world food (cuisine mondialisée), la fusion food (mélange de différents aliments de cultures traditionnelles différentes), le easy eating (nourriture facilement mangeable), la street food (comme son nom l’indique , que l’on peut manger dans la rue), ou encore la bistronomie (restaurant réputé pour sa convivialité). Même le fastfooding est représenté lors de cette semaine.

« Pas de mauvais élèves à cette table que des élèves avec du potentiel« 

La semaine du fooding est l’occasion de mettre de côté la rigidité et l’image souvent trop inabordable de la gastronomie. L’évènement est destiné à toutes les personnes qui aiment prendre du plaisir à manger un repas élaboré, sans se soucier des coutumes de la haute gastronomie, qui peut paraître peu accessible de nos jours.

C’est avant tout l’art de cuisiner et de manger dans certaines dispositions d’esprit : envie de nouveauté, envie de quelque chose qui nous ressemble, manger en s’amusant et le tout en étant adéquation avec les dernières tendances.

Cette année, la semaine du fooding propose diverses animations  ouvertes du lundi 1er décembre au vendredi 5 voir 6 décembre  pour certaines :

  • La petite galerie de l’évolution culinaire

Invitation à remonter le temps au fil du goût, la Petite Galerie de l’évolution culinaire accueillera chaque soir, dans la chapelle de la Manufacture des Gobelins, le chef d’une illustre maison; (Lundi 1er, Stéphane Haissant de La Tour d’Argent ; mardi 2Michel Roth de l’Espadon au Ritz ; mercredi 3, Alain Solivérès de Taillevent ; jeudi 4, Guy Martin du Grand Véfour ; vendredi 5, Jean-Louis Nomicos de Lasserre.) .

Au menu : voyage dans le temps, plat à plat, commenté par le chef invité et le journaliste Sébastien Demorand. Puis dégustation avant-après de plats évolués, autour de vins de M. Chapoutier et d’eau minérale S.Pellegrino, bouteilles témoins du goût de l’époque.

L’accès à la petite galerie est à 10 € qui seront reversés à Action Contre la Faim.

  • Cuisines ouvertes sur l’Histoire

Sept illustres maisons parisiennes (La Tour d’argent, Lasserre, Le Jules Verne, Taillevent, Le Meurice, Drouant, La Grande Cascade) ont accepté d’accueillir au sein de leurs cuisines, les premiers couples qui réserveront, pour un dîners au champagne  Moët & Chandon.  Compter entre 70 et 100€ par personne.

Pour réserver une table dans les coulisses de l’Histoire du goût: cliquer sur Cuisine ouverte sur l’histoire. »

  • François Simon aux panios

François Simon, le critique culinaire du moment, qui officie sur Paris Première, la chaine de télévision, fera profiter de ses talents de cuisiner une vingtaine de personnes, en leur servant sa spécialité le poulet au beurre salé. Parisien, mais Breton avant tout, notre critique tranformé en chef pour la semaine vous fera profiter de son  kouign-amann maison en désert.

Pour réserver cliquez ici

  • Le diamant est éternel

Probablement l’attraction la plus curieuse et secrète de la semaine, Les salons de Lapérouse, vont être le repère des apéros fripons, le lieu des performances erotico-arty, tout cela accompagné de Cognac dans cet endroit occupé par une société très secrète. « Entrée sur mot de passe ou en costume fripon. Zirconium accepté. » Le mot de passe est divulgué tout les jours sur le site du fooding.

  • Deux couverts pour l’histoire

Exceptionnelement, vous éviterez six longs mois de reservation habituels grâce au TGV.

Pourquoi? Comment?

Parceque TGV crée une centrale de réservation pour les plus impatients, permettant aux plus rapides d’entre vous de réserver une table pour deux, le matin pour le soir même, dans six restaurants parisiens (Guilo Guilo, La Bigarrade, L’Ami Jean, Le Comptoir du Relais, Spring, Unico) parmi les plus prisés. En plus, un couvert est offert à chaque réservation, et un aller/retour 1re classe en TGV est à gagner pour découvrir d’autres adresses du Guide Fooding 2009.

Bien évidemment, cette semaine s’achèvera sur une soirée de remise de prix pour récompenser, les cuisiniers, les restaurateurs, les décorateurs, ambianceurs, et gastronomes de l’année 2008.

Cette évènement est une bonne chose, car il va permettre de rendre plus accessible le monde de la gastronomie à des gens qui n’étaient pas sensibilisés à cet art.

Cependant, l’éphémérité de l’évènement me fait penser à la semaine du goût et donc à une faiblesse associée: une fois que la semaine est terminée, les habitudes reprennent leurs places; alors que c’est tout les jours que les papilles ont besoin de se mettre quelque chose d’agréable sous la dent.


1 Commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Vous en pensez quoi ? Dites-le nous ! :)

UA-6439413-1