Un ovni vient de débarquer dans la capitale ! Un ovni de type « fuoriclasse » qui risque de botter les fesses de la plupart des troquets italiens se reposant sur leurs lauriers… Voici les 6 ingrédients qui vont faire du restaurant East Mamma une « big » success story.
La petite histoire. East Mamma est le second restaurant du Big Mamma Group, le premier étant le Mamma Gorda ouvert à Gordes dans le Lubéron à l’été 2014. A la barre, on retrouve Tigrane Seydoux et Victor Lugger, deux entrepreneurs ayant un but simple mais fichtrement gourmand : populariser une cuisine italienne authentique.
Chronique d’un succès annoncé. 720 kilomètres plus au nord et moins d’un an après l’ouverture du Mamma Gorda, c’est au tour d’East Mamma d’ouvrir ses portes au 133 rue du Faubourg Saint Antoine, Paris 11. L’effervescence et la demande sont tellement fortes qu’il vous faudra probablement attendre qu’une table se libère pour y asseoir votre séant.
Pourquoi un tel attrait pour East Mamma ?
- Une cuisine sincère, simple et bonne. Evidemment, ici tout est fait maison, cela fait partie de l’ADN du restaurant. Les produits sont de saison, ultra-frais de préférence, tandis que la carte sait rester succincte. Simple et efficace, les clients s’épargnent ainsi les choix cornéliens tandis que les cuistots, casquettes NYC vissées sur la tête, gagnent du temps sur la mise en place et sur la gestion des stocks.
- Des produits, des potes et la popotte. Chez East Mamma, tous les produits sont achetés en direct auprès de producteurs italiens, « des copains de copains » vous diront Victor et Tigrane qui ont bien compris l’intérêt de la désintermediation : se faire des copains et offrir des produits de qualité à des prix imbattables (et il en va de même pour la carte des vins). La promesse semble sincère.
- Des prix qui laisseront les pigeons roucouler en paix. La qualité oui, mais pas à n’importe quel prix. Voici les 2 règles indérogeables du concept : servir des produits italiens extraordinaires et faire une cuisine populaire, c’est à dire aux prix que l’on pratique dans les trattorias du fond de l’Italie. Comprenez par là « Pas aux prix parisiens ». « Une margherita gonflée et croustillante chez Luigi Romolo à Naples ou des buccatini al limone chez Giuseppe Zen à Milan coûtent 12€. Alors chez nous aussi. ». Des paroles que l’on boit comme du petit lait.
La salle du East Mamma et son mur de Parmesan.
- Un état d’esprit. Vous l’aurez compris Victor et Tigrane ne misent pas forcément sur le conformisme pour avancer. Leur goût prononcé pour le contrepied leur ont permis d’insuffler une légère touche d’humour à leurs restaurants, un certain plaisir de la vie et un tas de petites choses qui font que les clients s’y sentent bien. Cherchez donc les jeux de mots dans les intitulés de plats ou sur la carte des vins pour vous ouvrir l’appétit.
La white régina vue du ciel.
- Un cadre, un service et un accent qui chante. Ici, les serveurs sont ritals (et ils le restent). Tout juste débarqué d’Italie, le staff a (encore) le sourire gratuit et désintéressé, ouf le virus du serveur parisien aigri n’a pas encore frappé. La déco est plutôt réussie et pour une fois Stark n’a pas trempé dans l’affaire (on parle bien du designer et non pas du King of the North). On s’y sent bien, comme à la maison.
Les pâtes à la truffe de Bologne.
- Un projet sur le long terme. Pour le moment, la lune de miel se passe parfaitement entre les parisiens et East Mamma, mais pour que la mayonnaise prenne sur le long terme, il va falloir répliquer ce modèle à grande échelle, ce qui tombe plutôt bien puisqu’un troisième restaurant devrait ouvrir au mois de juin dans le quartier d’Oberkampf. En espérant que celui-ci aide à réduire la file d’attente qui ne cesse de s’allonger le long du Faubourg Saint-Antoine.
Buon appetito.
